Tout commence aux débuts des années 80. Bruno et Dominique Legaignoux sont deux bretons passionnés par la mer. Ils passent leur vie sur des bateaux, et savent qu'un cerf-volant qui va chercher le vent très haut, peut s'avérer être un moyen de propulsion plus efficace de les voiles. Véliplanchistes, surfers mais surtout visionnaires ils ont très tôt l'intuition du kitesurf, un croquis datant de 1985 le prouve. Mais rien n'est ne leur sera épargné. La mise au point est longue et délicate mais surtout les industriels contactés n'y croient pas. Soutenus par l'ANVAR, ils déposent néanmoins le brevet de l'aile marine (son atout est de pouvoir redécoller facilement si par malheur elle tombe) et prospectent des marchés comme celui des radeaux de survie.
Mais tout ça appartient déjà à l'histoire. Le déclic s'est produit en 1997 et le kitesurf s'est beaucoup développé depuis. On compte de nombreuses marques, des médias spécialisées et en France un réseau d'écoles où les débutants apprennent le règles de sécurité et le contrôle de l'aile. Bref le succès est là. Le coté spectaculaire de la discipline n'y est pas étranger. Qui n'a pas rêvé de glisser sur l'eau puis d'un coup de s'envoler ? Dernier point et non des moindres, le kitesurf intéresse plusieurs "communautés" de pratiquants. Les véliplanchistes, les surfers, les adeptes du wakeboard mais aussi les passionné de la neige. En effet, on a vu cet hiver des skieurs et des surfers jouer à remonter les pentes enneigées accrochées à une aile. Encore plus que les autres sports de glisse, le kitesurf est symbole de liberté, d'évasion et d'accomplissement personnel, loin de l'idée de performance absolue et de compétition véhiculée par les disciplines traditionnelles. Nouveau, complètement dans l'air du temps, symbolique et risqué (donc attirant), médiatique et visuel à souhait, le kitesurf a tout pour s'imposer.
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