mardi, décembre 13, 2005

L'histoire du cerf-volant


Cet article ne parle pas, bien sûr, du premier cerf-voliste mais de la première représentation que nous en avons.




PREMIERE DECOUVERTE
En juillet 1996, Peter Lynn était l'invité du festival de Kendari en Indonésie. Différentes ethnies locales étaient présentes. Sari Madjid et le gouverneur du Sulawesi Sud-Est avaient demandé aux Munas de présenter leurs techniques au monde du cerf-volistique. Leurs cerfs-volant étaient sophistiqués mais réalisés à base de matériaux naturels. Peter Lynn remarqua qu'ils ressemblaient à ceux fabriqués par les Maoris, un peuple de son pays, la Nouvelle-Zélande. Ces cerfs-volants ont une
structure et une forme que l'on ne rencontre nulle part ailleurs. Au détour des conversations, il fut surpris de les entendre utiliser le mot de "Manu".
Ce terme est également employé par les Maoris pour désigner un cerfvolant.
Il se rappela que les ancêtres des Maoris de Nouvelle-Zélande étaient des immigrants ayant transité, il y a 5000 ans par la Mélanésie et la Polynésie. Il se demanda alors si le cerf-volant ne pouvait pas être originaire d'Indonésie et plus vieux que ce que nous le pensions. Cette éventualité attendait sa confirmation par de nouvelles investigations ethnologiques et linguistiques.

RAPPEL HISTORIQUE
En histoire, les spécialistes ont trop souvent tendance à conclure de l'absence de documents l'inexistence d'une réalité. Or, dans de nombreuses cultures comme celle de notre monde Indoeuropéen, l'écriture est apparue tardivement, quand les hommes ont perdu leur capacité de mémorisation des textes sacrés.
Jusqu'à présent, la première mention de l'existence du cerf-volant date du 4e siècle avant J.-C.
En Chine, l'ingénieur Kungshu Phan raconte l'existence d'un cerf-volant en forme d'oiseau de bois. A la même époque, en Italie colonisée, le grec Archytas de Tarente relate la fabrication d'une colombe mécanique en bois. Dans une exposition récente en Allemagne, sur les jeux et jouets dans l'antiquité, un vase grec de la même époque et provenant de la même région d'Italie a été présenté comme peint avec la représentation d'une jeune fille jouant au cerf-volant. Un basrelief est également en cours d'expertise.

NOUVELLE DECOUVERTE
Les soupçons de Peter Lynn semblent se confirmer par la récente découverte d'une peinture rupestre dans une grotte d'Indonésie. Dans le Jakarta Post du 12 septembre 2002, Sari Madjid annonce à la communauté internationale du cerf-volant qu'une grotte avec des peintures de cerfs-volants a été découverte. Elle semble indiquer que le cerf-volant a pu évoluer en Indonésie et dans l'archipel de Malaisie indépendamment du reste du monde. Ceci est possible si l'on se réfère à sa forme ellipsoïdale originale, différente de tout ce qui est visible en Orient et en
Occident.
Le dessin, d'environ 30cm de hauteur, représente un cerf-voliste qui tire un cerf-volant avec double bridage typique de ceux de l'île de Muna. Il pourrait être daté de la période du mésolithique soit entre 5000 et 9000 ans avant J.-C.

L'histoire du kitesurf

Tout commence aux débuts des années 80. Bruno et Dominique Legaignoux sont deux bretons passionnés par la mer. Ils passent leur vie sur des bateaux, et savent qu'un cerf-volant qui va chercher le vent très haut, peut s'avérer être un moyen de propulsion plus efficace de les voiles. Véliplanchistes, surfers mais surtout visionnaires ils ont très tôt l'intuition du kitesurf, un croquis datant de 1985 le prouve. Mais rien n'est ne leur sera épargné. La mise au point est longue et délicate mais surtout les industriels contactés n'y croient pas. Soutenus par l'ANVAR, ils déposent néanmoins le brevet de l'aile marine (son atout est de pouvoir redécoller facilement si par malheur elle tombe) et prospectent des marchés comme celui des radeaux de survie.

Mais tout ça appartient déjà à l'histoire. Le déclic s'est produit en 1997 et le kitesurf s'est beaucoup développé depuis. On compte de nombreuses marques, des médias spécialisées et en France un réseau d'écoles où les débutants apprennent le règles de sécurité et le contrôle de l'aile. Bref le succès est là. Le coté spectaculaire de la discipline n'y est pas étranger. Qui n'a pas rêvé de glisser sur l'eau puis d'un coup de s'envoler ? Dernier point et non des moindres, le kitesurf intéresse plusieurs "communautés" de pratiquants. Les véliplanchistes, les surfers, les adeptes du wakeboard mais aussi les passionné de la neige. En effet, on a vu cet hiver des skieurs et des surfers jouer à remonter les pentes enneigées accrochées à une aile. Encore plus que les autres sports de glisse, le kitesurf est symbole de liberté, d'évasion et d'accomplissement personnel, loin de l'idée de performance absolue et de compétition véhiculée par les disciplines traditionnelles. Nouveau, complètement dans l'air du temps, symbolique et risqué (donc attirant), médiatique et visuel à souhait, le kitesurf a tout pour s'imposer.

samedi, décembre 03, 2005

Qu'est-ce que le kitesurf?

Le kitesurf est un sport de traction qui se pratique sur l'eau. Sport nautique à part entière, parfois appelé fly surf ou seulement kite (kite signifie en anglais cerf-volant), il consiste à être tracté par un cerf-volant, appelé voile, et à glisser sur une planche de surf réduite.

Autrement dit c'est un sport consistant à glisser et à sauter sur l'eau tracté par un cerf volant, le kite.



On est donc tracté ou soulevé par un grand cerf-volant nommé voile car c'est de la toile de spi utilisé sur les voiliers. La taille de la voile varie entre 7 et 16m2. La voile possède des "boudins", il s'agit de caissons que l'on gonfle d'air pour que la voile garde sa forme arrondie et puisse redécoller de l'eau.








La voile exerce sa force de traction sur un harnais que l'on passe autour de la taille, cela ressemble à un harnais d'escalade.








Pour glisser sur l'eau on utilise une planche dont la technologie est issue du surf, du snowboard et du wakeboard. C'est une planche rigide avec des straps dans lesquels on passe les pieds.








On contrôle la voile grâce à une barre qui permet de diriger la voile et de gérer sa puissance de traction. Lorsque l'on tourne la barre on change la position de l'aile, lorsque l'on tire/pousse sur la barre on borde/choque la voile pour plus ou moins de puissance. La barre possède également un système de sécurité qui permet de larguer la voile en cas de problème ou de relâcher toute la puissance instantanément.








Lorsque l'on surfe le poids du corps est donc en oposition avec la voile.
On avance donc dans le sens de la planche avec les épaules alignées avec la planche.








C'est très sympa de surfer mais encore plus de sauter, car contrairement aux autres sports on ne force pas contre la gravité puisque c'est la voile qui nous soulève. Le record est un saut de 9 secondes. Les sauts varient entre 1 et 10m généralement.